Les entreprises de demain seront celles qui auront fait leur transition. Vous êtes d'accord avec cette vision mais vous ne savez pas par où commencer ?
Et si vous veniez passer un moment sur le salon SoluCir, dédiée à valoriser l'économie circulaire en Savoie Mont Blanc ?
« L’économie circulaire, ce n’est pas un secteur, c’est un projet de société. »
BRUNE POIRSON
Au-delà du recyclage des déchets, l’économie dite «circulaire » est un modèle qui intègre plusieurs dimensions lors de la production d’un bien ou d’un service pour vous permettre de répondre aux nouveaux défis et besoins du marché. Elle s’applique à tout type d’entreprises et secteurs d’activité, et amène les acteurs intéressés à repenser leur chaîne de valeurs et leur stratégie globale, le tout au bénéfice de l’économie locale et de l’emploi.
Une conception pensée pour augmenter la durée de vie des produits, et prenant en compte leur fin de vie, un approvisionnement durable avec des ressources locales et renouvelables,
le potentiel de réduction de déchets, de réparation, de réemploi, de réutilisation et enfin, de recyclage lors de la vie du produit ou du service. l’économie circulaire est un veritable modèle efficient et concret au service de la performance et de la durabilité.
Pendant 2 jours, vous y trouverez :
👉 85 exposants qui proposent des solutions de l’économie circulaire : https://lnkd.in/eQAjfsrm
👉 5 conférences qui abordent les 5 grandes thématiques au coeur des enjeux de notre territoire et porté par des intervenants experts de leurs écosystèmes : Outdoor, Industrie, BTP, Tourisme & Agro-alimentaire.
👉 16 ateliers imaginés pour engager concrètement votre transition ! Diagnostic économie circulaire, Éco conception, Économie de la fonctionnalité, Innovation Plastique, Numérique Responsable etc. les thématiques sont variées et réparties sur deux jours.
🔗 découvrir le parcours Agro-alimentaire
🔗 Et d'ailleurs, retrouvez-nous avec notre partenaire Tweener pour présenter la "méthodologie et outils d'éco-conception produit" lors de l'atelier qui se tiendra le 18 mai à 13h30 en salle B :
👉 1 soirée de réseautage pour rencontrer les acteurs engagés dans la transition (et boire un coup...😉).
♻️ De quoi vous donner des clés pour agir et ce quelque soit votre degré de maturité.
🌈 Rejoignez-nous les 17 & 18 mai 2022 à l’Espace Rencontre d’Annecy et découvrez la dynamique SoluCir.
📝 Gratuit sur inscription, réservez votre place sans attendre : https://lnkd.in/d4epKKb
A très bientôt !
Avec l’essor de la chimie et l’électrification progressive des foyers, la période 1900-39 amorce un virage dans l’histoire de la fabrication alimentaire.
Le Lactobacillus bulgaricus est identifié pour la fabrication des premiers yaourts en 1904, le premier exhausteur de goût, le glutamate est mis au point en 1908, les premiers emballages en cellophane font leur apparition vers 1920 et la technique de surgélation est mise au point en 1929. (ANIA, 2013)
Les échanges commerciaux internationaux s’intensifient. La fonction commerciale qui était jusqu’alors la préoccupation des marchands devient celle des industriels à la recherche de nouveaux débouchés. Les usines de transformation alimentaire s’organisent afin de mieux contrôler les flux de matières premières au niveau mondial.
On observe,
‘’des stratégies de concentration multiformes qui aboutissent à un oligopole à franges dominé par de puissantes firmes internationales positionnées dans des secteurs travaillant des flux (lait, boissons en particulier) ou offrant des produits de bases microbiologiquement stables (conserve de viandes, de légumes, sucre..)’’ [1]
En 1945, à la sortie de la seconde guerre mondiale, le continent européen, dévasté par 5 ans de conflits, devait se reconstruire et sécuriser sa souveraineté alimentaire. Le nombre d’ouvriers dépassait celui des agriculteurs. Avec les progrès de la mécanisation, des engrais et pesticides, les rendements agricoles augmentent et nécessite moins de main d’œuvre paysanne. La population s’urbanise et les trajets quotidiens domicile-travail s’allongent, laissant moins de temps aux tâches ménagères et à la préparation des repas. Après une période d’austérité, les technologies évoluent très rapidement pour relancer le commerce et les affaires.
‘’Face au fordisme alimentaire qui s’est structuré dans les années 1960, émergent de nouveaux comportements de consommation dans un contexte d’abondance, d’élargissement des marchés d’approvisionnement en matière première agricole, des changements technologiques, des formes de distribution, de la réglementation,..’’ [2]
En 1949, Edouard Leclerc transforme son épicerie en supermarché. Grâce au réfrigérateur domestique, les familles n’ont plus besoin de se ravitailler quotidiennement. La fin du rationnement du sucre en Europe dans les années 1950 permet d’enrichir rapidement l’offre de produits transformés dans les rayons. L’arrivée de la télévision et de la publicité accroit la concurrence. Le consommateur veut de plus en plus être informé de la qualité des produits. Des labels se mettent en place ainsi que le codex alimentarius créé par la FAO (Food and Agriculture Organization) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour harmoniser les législations en matière de sécurité alimentaire.
Les ‘’technique de l’emballage’’ sont reconnues comme une discipline à part entière et l’emballage est conçu pour être un élément déclencheur de l’acte d’achat. Les marques portent le nom du fabricant du produit ce qui a pour effet de rassurer le consommateur sur la qualité du produit dans le long terme. (STEWART, 2008)
S’enclenche un processus de ‘’déterritorialisation’’ de la production agricole soumises au pouvoir prescripteur des industriels en terme de choix productifs. Les exploitations agricoles qui fournissent une matière première basique deviennent remplaçables. La logique économique industrielle qui prévaut suppose une régularité de l’approvisionnement et un moindre coût de matière, donc la réduction des frais de collecte et de livraison.
‘’de la sorte, se structurent des territoires de firmes construits sous le sceau de la mobilité et de la mise en concurrence de producteurs d’une même région et de régions productrices éloignées, sauf pour les produits périssables dont le coût de transport forme un frein fort.’’[3]
La subvention des matières premières agricoles de masse par la Politique Agricole Commune (PAC) actionne une ‘’stratégie élémentaire : la simple exploitation d’un gisement agricole’’[4] constitutive de la filière laitière par exemple ou des coopératives agricoles, alliant objectifs sociaux et économiques, ont bâti leur croissance sur la valorisation basique de la matière première (ex : beurre et poudre de lait)
Dans un contexte de changement d’échelle et d’internationalisation des échanges, le taylorisme et le fordisme, deux courants marquants l’organisation structurelle du travail et de la production industrielle fait basculer le monde agroalimentaire dans l’industrialisation de masse.
Les 30 glorieuses de l’agro-industrie
Avec l’avènement du transport aérien de masse dans les années 1970, de nouvelles ‘’ceintures agricoles’’ se sont constituées dans les pays tropicaux, important des produits à forte valeur ajoutée comme les fruits exotiques, le thé, café, haricots, du fait de l’annulation de la saisonnalité et du faible coût de la main d’œuvre. La demande des travailleurs, des marins pour des produits nomades, peu coûteux, pratiques à manger sans assiette ni couverts démocratise le snack et le fast food. Les sous-produits de charcuterie sont valorisés industriellement et l’élevage se développe de manière intensive sur le continent européen et américain.
La production agricole augmente de 70% entre 1960 et 1980 ce qui positionne la France au 3 ième rang des pays exportateurs. Le secteur agricole se lie désormais à l’industrie par la mécanisation mais aussi par le développement d’une ‘’chaîne alimentaire’’ qui s’est organisée entre les agriculteurs, les industriels de l’alimentaire, les distributeurs et les consommateurs.
La découverte de nombreuses propriétés des plastiques accélère la commercialisation de nouvelles techniques de conservation et conditionnement des produits. Les premières bouteilles en PET naissent en 1979 pour les boissons gazeuses, l’emballage sous vide permet de conserver les préparations culinaires pré-transformées à l’avance pour faciliter le travail des restaurateurs et des femmes au foyer. L’amélioration de la chaîne du froid, l’émergence des appareils électroménagers et la hausse du pouvoir d’achat marquent des changements dans le mode de vie et les habitudes alimentaires : c’est l’émergence des technologies modernes de transformation, conservation, emballage, conditionnement, stockage et transport des aliments.
En même temps, le veau et le poulet aux hormones font l’actualité, comme la salmonellose dans les œufs, les cas de botulisme dans les boites de conserve, reflets des conséquences d’une agriculture productiviste et d’une agronomie prométhéenne. Le mouvement écologiste issu de Mai 68 commence à dénoncer cette ‘’bouffe industrielle’’ et les ‘’steaks de pétrole’’.
Comment l'agro-industrie va rassurer les consommateurs en tentant de répondre à leurs inquiétudes, c'est ce que vous pourrez lire dans l'épisode 3
Source :
1,2,3,4 MARGETIC, C. 2014. Des industries agroalimentaires françaises face à des enjeux majeurs. L'information géographique. Armand Colin, 2014, Vol. 78, 4, p. 27 à 47.
ANIA 2013. la longue histoire de la fabrication des aliments. Alim Evolution. [En ligne] 2013. [Citation : 30 08 2020.] https://www.ania.net/alimevolution/#/.
Aujourd’hui, concevoir un emballage écoresponsable impose de réfléchir avant tout à son intégration dans l’économie circulaire. Grâce à une durée de vie relativement courte, l’emballage a le pouvoir d’alimenter une boucle plus vertueuse où la matière se régénère pour profiter à la fabrication de produits de divers secteurs (automobile, textile, mobiliers,…)
Supprimer les emballages plastiques à usage unique d’ici 2040, tendre vers 100% d’emballages recyclables d’ici 2025, la nouvelle loi Anti-Gaspillage et Economie Circulaire, dite "AGEC" et engagements volontaires activent une innovation bouillonnante de nouvelles matières, de texture,…. Les grandes marques s’emparent de la circularité de l’emballage comme d’un véritable levier de compétitivité.
Comment ces nouveaux défis bousculent les codes de l’emballage pour que celui-ci puisse continuer d’exercer son pouvoir de protection avec son contenu et d’intéraction avec l’usager tout en limitant son impact environnemental ?
Voici 5 actions à mettre en œuvre pour faire entrer l’emballage de vos produits dans cette dynamique circulaire profitable pour tous.
40 à 80%, c’est la répartition moyenne de l’impact carbone du contenu de votre produit tout au long de sa vie. (ADEME)
Autrement dit, les étapes de production, acheminement, transformation des ingrédients constituant la crème, le parfum, le vin, l’aliment… polluent 3 à 10 fois plus que leurs emballages !
La particularité des produits alimentaires et cosmétiques est que leur contenu est consommé au détriment de l’emballage qui devient un déchet visible dans les mains de l’usager. Stigmatiser l’emballage comme bouc-émissaire des impacts environnementaux est contre-productif. L’emballage existe car il est avant tout une solution pour préserver l’intégrité de son contenu.
Comment ? En abordant la conception de produit par une approche globale où toutes les étapes du cycle de vie sont évaluées. Aucun produit n’échappe pas à la règle. Chimie verte, ingrédients naturels, agriculture biologique…pour la formulation. Matériaux émergents issus de ressources renouvelables, matériaux recyclables, contenant réutilisables... pour l’emballage. Mais aussi moyens de transport, flux logistiques, circuits de distribution…Comme pour les autres secteurs, tout est à inventer pour éviter, réduire, recycler et réutiliser les ressources. Et il y a urgence.
Réfléchir à l’origine de la matière première devrait être le premier reflex quand il est temps de concevoir un produit circulaire. En effet, il s’agit bien de l’addition de quantités de matières vierges issues de ressources non renouvelables dans un stock mondial en croissance, qui est en partie responsable de la pénurie de ressources aujourd’hui.
L’origine et la traçabilité exacte de la matière est encore difficile à connaître pour la plupart des matériaux, qu’ils soient issus de déchets organiques ou de seconde génération comme les plastiques, les fibres,… Aujourd’hui, la plupart des fournisseurs d’emballages sont certifiés par des labels de qualité environnementale quant à l’approvisionnement de leurs matières premières (FSC/PEFC,…) A vous de choisir le fournisseur le plus transparent et proactif dans sa démarche.
L’emballage, et particulièrement celui pour les produits haut de gamme, se surinvestie dans son rôle de séduction. La rareté et le prestige s’expriment par la qualité et la multiplicité de ses compositions de matières, la finesse de ses textures, ses encres, ses vernis, le surdimensionnement de ses volumes, surfaces et épaisseurs. Des choix de conception qui ne vont pas toujours dans le sens des premières stratégies de l’économie circulaire : éviter et réduire.
La prise de conscience des risques environnementaux s’accélère. Les modes de consommation se modifient rapidement. Les citoyens questionnent leurs achats et les marques, qui doivent répondre de leurs actes. Des nouveaux systèmes d’emballage apparaissent ce qui modifie les modes de distribution. La digitalisation dématérialise la commercialisation de l’objet. Les codes de séduction sont bouleversés. Qui aurait cru que la cellulose des boites à œufs devienne un matériau assez chic pour habiller des produits de luxe ?
Pour cela, il ne faut plus perdre de temps. La troisième action gagnante est donc d’activer la synergie entre les designers et les ingénieurs matériaux dès la phase d’idéation.
Imaginer des nouveaux styles, rechercher de nouveaux matériaux, réinventer la façon de produire, de préserver l’intégrité, de communiquer sont leurs nouveaux défis pour concevoir le produit en cohérence avec les valeurs de la marque et les enjeux environnementaux.
‘’Dans la nature, rien ne se perd, toute matière est transformée puis recycler cycliquement. Il n’y a pas de déchets. Tout est recyclage.’’
Luc Abbadie, professeur d’écologie à l’Université Pierre et Marie Curie Sorbonne, 2019
Raisonner en boucle permet d’intégrer un nouveau paradigme sémantique : nous ne parlons plus de ‘’fin de vie’’ mais de ‘’nouvelle vie’’.
Court-circuiter le système linéaire permet d’allonger la vie de l’emballage ou le préparer à le ressusciter : recyclage, réemploi, consigne,… Sa matière précieuse devient réellement valorisable.
Concevoir l’emballage pour le préparer à sa nouvelle vie impose de réfléchir en amont aux besoins et contraintes de fabrication, de logistique avales pour multiplier le nombre de cycle de nouvelle vie, retarder sa refabrication ou faciliter la valorisation de sa matière dans un nouveau cycle.
La distance de transport pour le lavage est la contrainte clef qui peut inverser la tendance. L’adhésif, la composition du papier, l’encrage, le vernis des étiquettes pour la lavabilité sont aussi des contraintes limitantes. Raison de plus pour que l’emballage réinvente des codes de bonnes conduites en misant sur l’innovation et le ré-emploi.
Gardez à l’esprit que l’économie circulaire est avant tout une succession de boucles semi-ouvertes, avec une ou plusieurs entrées et des sorties allant vers l’entrée d’une nouvelle boucle, et ainsi de suite. Tout ce qui rentre dans la boucle doit pouvoir y circuler le plus longtemps possible puis en sortir pour servir une nouvelle boucle. Autrement dit, évitez d’introduire dans la boucle des matériaux, certes fabriqués à partir de matières renouvelables, mais non recyclables.
Le choix des matériaux, la simplification, la démontabilité, la modularité sont autant de stratégies d’écoconception permettant à la matière de circuler à nouveau.
Tel qu’évoqué dans le premier point, l’emballage représente seulement 5 à 15% de l’empreinte environnementale du produit. Miser toute l’énergie sur l’écoconception seulement de l’emballage ne réduira pas significativement l’empreinte environnementale de votre produit. Du fait de son fonctionnement en système, il peut même se produire l’effet inverse que celui recherché. A trop vouloir réduire ou supprimer l’emballage, des pertes, des gaspillages peuvent se produire, réduisant à néant les efforts de réduction de l’impact écologique.
Le principe de l’économie circulaire propose un nouveau modèle de réflexion où chaque étape de vie doit être mûrement réfléchie pour utiliser le moins possible de ressources non renouvelables, éviter les produits chimiques dangereux et tendre vers le zéro déchet. Il en résulte un modèle qui doit être sobre en ressources et partenarial dans un écosystème organisationnel collaboratif.
La particularité d'Albumine est que nous utilisons les pouvoirs de protection et d’intéraction des systèmes d’emballages comme une solution pour réinventer la façon de préserver et acheminer les produits.
Nous apportons nos méthodes, outils et expertises ‘’design + ingénierie’’ pour permettre aux marques de faire entrer leurs produits dans le cercle de l’économie circulaire en les accompagnant à faire les bons choix de conception de manière systémique.
Sources :
1 ADEME, sources diverses
2 ABBADIE, Luc. 2019. 2.1. Trois notions fondamentales - Qu'est-ce qu'un écosystème en écologie ? 2eme édition MOOC UVED INGECO – Les bases écologiques de l'ingénierie écologique. 2019. p. 1 à 5.
3 ZERO WASTE FRANCE. (2015). CONSIGNE DU VERRE CONTRE RECYCLAGE : QUEL BILAN POUR LE CLIMAT? Récupéré sur https://www.zerowastefrance.org/consigne-verre-recyclage-bilan-climat-le-climat/
La peur de manquer de nourriture est sans doute l’une des peurs les plus présentes chez l’humain depuis des centaines d’années. De tout temps, assiéger une ville pour la couper de ses flux d’approvisionnement de nourriture est une tactique efficace pour qu’un peuple se rende à l’ennemi.
Les aliments, qu’ils soient issus des cultures, de l’élevage ou de la pêche ont la particularité d’être périssables dans des délais de quelques jours à quelques mois, les rendant ainsi toxiques à la consommation.
Ainsi, de nombreuses méthodes de conservation des aliments ont été inventées depuis l’Antiquité pour tuer les agents pathogènes responsables des intoxications alimentaires et ralentir le vieillissement des denrées.
L’ajout de sel, d’huile, de sucre, de miel comme conservateurs naturels en bain, les techniques de séchage ou fumage, ou de conservation au froid se sont améliorées au fil des siècles permettant de manger des aliments après plusieurs mois, voire années, contrant ainsi les périodes de disette ou de famine.
Avec l’exode rural vers les villes s’est accru le risque de pénurie alimentaire, rendant plus long le chemin des denrées à l’assiette. Il a fallu trouver de nouvelles techniques pour acheminer de grandes quantités d’aliments sur de longues distances en réduisant les pertes au maximum et allongeant la conservation.
En 1795, le confiseur Nicolas Appert ouvre la voie sans le savoir aux prémices de l’industrialisation de l’alimentation. Il met au point la technique de stérilisation par chauffage, plus communément appelée ‘’appertisation’’ qui tue les bactéries par création de vide d’air dans un contenant hermétique en verre. La première conserverie est construite en 1804.
C’est la période faste des Lumières et de la ‘’révolution industrielle’’ où Paris dépasse le million d’habitants en 1836. S’ensuivent de nombres inventions comme la boite de conserve en fer blanc par Peter Durant en 1810, le premier réfrigérateur par Ferdinand Carré en 1859 ou encore la pasteurisation du lait en 1886.
Les différentes saveurs des aliments sont mis à l’honneur par Brillat Savarin qui pose les bases de la gastronomie moderne dans la ‘’physiologie du goût’’ en 1825. Les premiers restaurants ouvrent leurs portes dans les grandes villes. Les inventeurs réfléchissent aux techniques de transformation de l’aliment pour allonger leur durée de vie sans en altérer la saveur.
C’est ainsi que Carl Heinrich Knorr commercialise la première ‘’soupe en poudre’’ en 1873 en travaillant sur le séchage des légumes grâce au procédé de lyophilisation. L’année suivante, il met au point le célèbre ‘’cubes’’ de bouillon en portion de 100g avec extrait de viande.
Les épices et les denrées exotiques telles que le cacao sont elles aussi transformées au terme d’un long voyage en bateau. Les premières tablettes de chocolat apparaissent en 1836.
En parallèle, les services des fraudes s’organisent pour assurer la sécurité sanitaire des denrées commercialisées et éviter les contrebandes d’aliments frelatés mettant en danger la population ouvrière.
Dans le prochain épisode, découvrez comment dans un contexte d’essor de la chimie, électrification des foyers et internationalisation des échanges vont se développer des techniques ‘’modernes’’ pour nourrir massivement la population.
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